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EDITO : La coupe est pleine !

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L’atout des politiques c’est qu’on n’entend qu’eux. Ils ont l’art d’occuper les médias, les réseaux sociaux avec. S’ils décident d’embaumer l’opinion avec leurs déclarations, dénonciations et revendications politiques, les aspirations des citoyens se trouvent curieusement phagocyter. Comme si la normalité des choses exige cela. Or il suffit de faire une lecture saine du vécu et du ressenti des vrais Maliens comparativement aux communications de nos hommes politiques pour se rendre compte que ces dernières ne sont dédiées à autre chose qu’à une querelle de clocher, une visée des intérêts personnels. La farce n’a que trop duré.

L’opposition en sortant ses griffes contre tout ce que le pouvoir propose ne cherche autre que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. La période de la gestion consensuelle du pouvoir sous ATT, a laissé de bon souvenir savoureux.

 Pour paraphraser Bakary Togola : « ils ont faim, il est temps pour le Premier ministre de penser à eux pour qu’on puisse retrouver la stabilité, enfin… ». Sans quoi, elle criera toujours de ne pas voir une main tendue, rejettera toujours en bloc n’importe quelle réforme engagée et prônera toujours le dialogue politique (en se fichant complètement du contenu qu’on peut donner à cela).

La majorité, sa tête de proue, le président du parti du président élu, n’arrive pas à gober ce que l’ex barbouze en chef s’évertue à faire de son ‘’pouvoir’. De la même manière qu’il a réussi à casser et faire éloigner les autres Premiers ministres et chefs de partis alliés du ‘’Mandé Massa’’, de cette manière il veut faire mordre la poussière à l’actuel PM. Or, à la différence des autres victimes de Tréta, ce dernier est sorti de la même moule que lui. Celle de l’ADEMA avec ses micmacs et charognes politiques. D’ailleurs il a lui-même rassuré sur cette éventualité, quand il a affirmé au dernier congrès de son parti, que : «  quand le hérisson passe, personne n’a jamais vu le chien mordre le hérisson, quand le hérisson passe, le chien aboie mais n’a jamais pu le mordre».

La vérité est difficile à regarder en face, sinon quand l’actuel Premier ministre a dit cela, il ne s’agit point d’une vanité, mais une vérité crue. Puisque, contrairement au président du RPM, qui s’est spécialisé dans les accolades gênantes au siège des Tisserands, lui a pris du temps à se forger une personnalité qui fait craindre. Etant Premier ministre aujourd’hui, il conserve trois atouts pour ne pas facilement tomber de son piédestal : le soutien du président de la République, l’appui de l’extérieur et l’encrage réussi de sa formation politique. S’y ajoute, le mérite d’avoir été le seul PM à pouvoir faire bouger les lignes, autant sur le plan politique que dans la lutte contre le terrorisme.

Cependant, en s’éloignant du vacarme assourdissant des politiques, on est condamné à voir la réalité en face. Celle qui donne du tournis au vrai peuple. Elle est d’une extrême gravité.

Un imam poignardé sur le chemin de la mosquée. Un passager qui égorge un apprenti chauffeur d’un transport en commun sur la voie publique. Un commerçant fusillé à bout portant à son domicile devant ses femmes et ses enfants. Un administrateur civil qui démissionne par ce qu’il ne veut pas servir un Gouverneur qui relève du corps habillé. La coupe est pleine.

La Rédaction

Le Sursaut

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