Le porte-parole du président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, Issa Kaou N’Djim est formel : l’imam est la cible de choix du gouvernement pour l’empêcher de s’adresser à la communauté musulmane. « Le gouvernement est en train de manipuler une majorité de leaders aujourd’hui contre Dicko ».
Alors que la majorité des membres du bureau du Haut conseil islamique du Mali n’admet plus le grand meeting de sensibilisation et d’information sur le projet d’éducation sexuelle complète, au Palais de la culture, le porte-parole du président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahamoud Dicko, Issa Kaou N’Djim, révèle un complot contre les musulmans.
Joint par L’Indicateur du renouveau, Issa Kaou N’Djim revient sur les motivations du meeting. « Je précise que le président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko avait été reçu sur le plateau de Renouveau TV et la radio Renouveau FM où il a fait l’annonce d’un grand meeting de sensibilisation et d’information sur le projet d’éducation sexuelle complète, au Palais de la culture. Suite à l’annonce, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a émis la volonté d’écouter la communauté musulmane pour annoncer que le projet a été suspendu et des commissions mises en place pour évoluer sur d’autres possibilités », explique-t-il.
Selon le PM, les commissions devraient travailler sur les parties qui constituent un obstacle à nos valeurs sociales, affirme-t-il. « C’est après cette rencontre que le bureau du Haut conseil islamique du Mali a convié une réunion extraordinaire le samedi. L’ordre du jour était comment annuler le meeting d’information de la communauté musulmane », déclare-t-il.
La désapprobation de Dicko
Parlant de l’annulation du meeting, Issa Kaou N’Djim dira qu’il est au regret de dire que la majorité du bureau a imposé l’annulation du meeting. « Juste parce que l’iman Mahmoud Dicko est considéré comme un opposant au régime. Aujourd’hui, il est la cible de choix pour l’empêcher de s’adresser à la communauté musulmane. Je suis formel : l’imam Mahmoud Dicko n’est pas signataire à l’annulation du meeting. Mais c’est le bureau du Haut conseil islamique dans sa réunion extraordinaire qui a décidé. Nous connaissons les dessous qui ont motivé cette annulation. Mais l’opinion nationale et internationale sera bien informée… » Ce n’est pas étonnant, soutient-il.
« Parce que lorsqu’on a révélé, nous avons été catégoriquement incriminé par le ministre nous accusant de fausse information. Mais nous ne révèlerons pas notre source. Comment un imam, un musulman, un responsable comme moi pourrait affirmer une chose sans preuve ? », s’interroge-t-il. Aujourd’hui, la stratégie est d’instrumentaliser une bonne partie des leaders religieux contre Dicko pour imposer la volonté du gouvernement.
La lutte de Dieu continuera.
Bréhima Sogoba