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[Mali] BOUBACAR SALIA DAOU : Un proche parmi les proches de l’ex-président ATT parle

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« Je suis de l’école du président ATT »

Hier militant du mouvement citoyen et le PDES, se sentant écarter la vision du président ATT, il quitte le parti pour créer le Rassemblement des compétences pour l’émergence du Mali (RCEM). Il nous donne son avis sur la vie de son parti et se prononce sur l’actualité.

Hier militant et cadre du PDES et aujourd’hui président du parti RCEM. Pourquoi le parti RCEM ?

BSD : Je tiens à dire que jetais vice-président du PDES de sa création jusqu’à ma démission  et avant le PDES, pendant 10 ans jetais le coordinateur du Mouvement Citoyen de Ségou. Je tiens à le rappeler, jetais membre fondateur du PDES, mais j’ai été contraint de démissionner du PDES parce que c’était à la veille du second mandat du président Ibrahim Boubacar Keita, le parti a été laminé, diviser. Il y a une partie qui soutenait le candidat feu Soumaïla Cissé qui étaient dans l’opposition et une partie qui soutenait le président et candidat IBK. Certains de mes amis et moi qui étions dans le bureau national, nous avons suggérés au responsable du parti au lieu de se diviser sur cette question, je propose qu’on forme une délégation qu’on aille rencontrer le président ATT à Dakar qu’il nous donne son avis prendre ses conseils et lui demander qui il souhaite qu’on soutienne. Je me suis battu en vain ils n’ont pas accepté, après j’ai compris que les deux camps avaient accepté de soutenir leur candidats et ils étaient déjà engager sur ça. Le jour du congrès, j’avoue que ça s’est mal passé et deux bureaux sont sortis du congrès.

Un bureau par Djibril Tall et un second conduit par Mohamed Dibassi. Le jour du congrès, il y avait plus de badauds dans la salle que les représentants du parti qui sont venus de l’intérieur. L’atmosphère était vraiment mal saint donc je me suis retrouver dans une situation où je me dis que le parti n’est pas digne de se comporter comme ça et de se prévaloir être un parti de Amadou Toumani Touré.

Les deux camps étaient armés et à tout moment ca pouvais dégénérer. J’ai préféré quitter la salle aux alentours de 15 h pour ne pas assister à cette situation, el soir j’ai appris que je suis reconduit dans un bureau comme vice-président un bureau conduit par Djibril Tall. Le lendemain j’ai vu dans les journaux un autre bureau présidé par Dibassi, je dis non je ne cautionne pas.

Quelques jours après j’ai pris l’avion pour aller voir Amadou Toumani Touré à Dakar pour lui informer que je me suis battu dans le parti pour qu’on vienne l’écouter et prendre son avis malheureusement ça n’a pas marché aujourd’hui le parti est divisé moi je en suis dans aucun de ses deux camps. Je ne peux pas me prévaloir être du président Amadou Toumani Touré et me prévaloir comme ça. J’ai pris la décision de quitter le PDES et créer mon propre parti et je ne pourrais pas le faire sans venir lui informer et prendre son avis.

Il me dit écoute Boubacar mes relations avec toi dépasse le cadre du parti, je te prends comme mon frère, un ami. Vraiment je suis aussi désolé comme toi, personne n’est venu à Dakar prendre mon avis. J’ai appris aussi des informations que tel groupe soutenait tel candidat et tel aussi tel candidat. J’avais aussi pensé qu’ils venaient aussi prendre mon avis bon je te comprends et je te souhaite bonne chance. A mon retour avec quelques amis on a créé ce nouveau parti qu’on appelle aujourd’hui le Rassemblement des Compétences pour l’Emergence du Mali RCEM.

Monsieur le président de sa création à aujourd’hui comment se porte le parti et son implantation à travers le Mali et à l’extérieur ?

BSD : Je vous avoue qu’on est en train d’implanter le parti à l’intérieur et à l’extérieur du pays sans tambour ni trompette, aujourd’hui à par la région de Kidal et Gao, on est présent dans tous les régions du Mali. On est présent à l’extérieur, la coordination de la Cote d’Ivoire, du Sénégal, de la France sont installés avec aussi du Gabon, du Congo Brazzaville. Nous sommes en train d’installer le parti avec les moyens qu’on a aussi gérer un parti politique n’est pas facile par un chef d’entreprise. Je suis le seul bailleur de fonds jusqu’à présent, mais j’avoue que le parti est bien implanté et bien structuré.

Quel sont vos objectifs serez-vous candidat aux élections présidentielle à venir ?

BSD : C’est une question délicate à répondre pour l’instant. Quand on crée un parti, l’objectif c’est accéder au pouvoir, chaque chose en son temps. Je suis en train de me préparer, nous sommes en train de mettre les structures du parti un peu partout et le moment venu je ferais une déclaration officielle par rapport à ça.

Nous sommes dans une période transitoire avec un débat qui domine : l’organe unique de la gestion des élections. Qu’en dites-vous ?

BSD : La création de gestion de l’organe unique des élections est une demande de la classe politique, une demande qui datte depuis longtemps, je suis pour la création d’un organe unique. Je suis pour ça et je me suis battu pour ça, j’ai défendu et j’ai fait des déclarations par rapport à cette question. Parce que si c’est bien fait, organisé et bien structurer, ça peut régler beaucoup de problèmes. Mais je suis un peu septique par rapport aux calendriers, le fait que qu’on puisse mettre cet organe dans le délai et que cet organe puisse organiser ces élections à temps  pour que en février 2022 que ce soit un nouveau président qui soit élu par l’organe élu de l’élection je suis un peu septique à ce niveau.

Qu’est-ce que vous proposez, prolonger un peu la Transition ? Quelle est la position de votre parti ?

BSD : La position du RCEM est que nous ne sommes pas pour la prolongation de la Transition. L’équipe de la Transition qui est là aujourd’hui le président et le Premier ministre se sont engagé à respecter ce délai. Ils ont des engagements auprès de la Cédéao de l’UA et de nos partenaires français et américains.

Il faut respecter ce délai et il faut que les élections soient organisées même si c’est par l’organe unique que tout soit mis en œuvre. C’est une question de volonté politique et je crois au Dr. Choguel Kokalla Maiga, je le connais personnellement et il a la capacité, mais lui seul, il ne peut rien. S’il est soutenu et accompagner avec la bonne foi et la bonne volonté politique de l’accompagner on peut mettre cet organe en place dans le délai et organisé les élections dans de bonnes conditions.

Est-ce que le RCEM soutient la Transition ?

BSD : Sans ambages, le RCEM a toujours soutenu l’équipe de la transition et nous sommes toujours dans ce même ordre d’idée et nous sommes toujours disposés à soutenir l’équipe de la Transition.

Vous étiez un proche de l’ex  président ATT, alors quel souvenir gardez-vous de ce grand homme le bâtisseur du Mali ?

BSD : J’avoue que c’est vraiment difficile de parler du président ATT, j’avoue que le Mali a perdu un grand homme, un bâtisseur. Le Mali a perdu l’un des grands bâtisseurs de ce pays. ATT a aimé ce pays, il s’est donné à fonds, c’est un exemple qui faut imiter. Au décès d’ATT le Mali a tout perdu. Les mots me manquent quand il s’agit de parler ATT.

Souhaiteriez-vous continuer son combat ?

BSD : Je souhaite continuer le combat, l’œuvre et le programme du président ATT. J’ai côtoyé l’homme de 1991 jusqu’à sa mort, je l’ai connu, aimé et il m’a porté dans son cœur et je suis prêt à soutenir son combat.

Quel héritage souhaiteriez-vous garder de lui ?

BSD : C’est un rassembleur, il aimait son pays, même ceux qui l’aimaient pas ATT il le sait, si c’est pour le Mali il a toujours coopérer avec eux, je veux poursuivre son combat, suivre son programme, sa façon de gérer le pays. J’ai été à côté de lui pendant plus de 20 ans, j’ai beaucoup appris à côté de lui, c’est un rassembleur, un bâtisseur. ATT était humble, c’était un homme exceptionnel, vraiment je compte poursuivre son œuvre pour que le Mali de demain puisse un pays émergent comme le dit le slogan de mon parti.

Le pays traverse une situation difficile sur le plan sécuritaire, la Transition et autres, est ce que vous croyez au Mali de demain ?

BSD : Le Mali peut tanguer, mais le Mali ne chavirera pas, nous traversons les moments difficiles qui n’ont pas commencé maintenant depuis le coup d’Etat de mars 2012, le Mali est en train de chuter et jusqu’à aujourd’hui le pays s’enfonce davantage. Mais nous avons la ressource au Mali, il y a des Maliens qui aiment ce pays, qui ont confiance qui sont prêts à se battre, qui sont prêt à donner le meilleur d’eux même pour se pays, le Mali a des partenaires qui sont prêt à aider le Mali.  Je pense que si tout le monde se donnent la main et se conversent, nous pouvons relever demain le Mali. Nous sommes pour que le Mali se relève la tête dans les années à venir.

Vous êtes ici d’une grande famille issue de la région de Ségou, vous aimez la jeunesse, vous aider cette jeunesse. Quel est le message à l’endroit de cette couche et votre appel pour le Mali ?

BSD : A l’ endroit de la jeunesse malienne, je vais simplement dire continuer à croire, l’avenir de ce pays est entre les mains de la jeunesse, comme je vous l’avais dit je suis d’une grande famille de Ségou. Si je me permets de dire, moi je suis le fruit de deux exemples : Salia Daou mon Papa et Amadou Toumani Touré mon mentors. Je suis de l’école du président ATT, je suis formé à son école, je suis le fruit de l’école de ATT. Donc je prône le dialogue, je prône la tolérance, l’humilité, aimer son pays et je demande la jeunesse de croire d’abord à eux même et de croire à leurs pays.

De se battre pour le pays de se donner la main. Qu’on se retrouve au sein de cette formation qui est le RCEM le parti des jeunes, se retrouver la-dans pour faire le Mali de demain pour que le Mali² puisse se relever la main. Aujourd’hui, malheureusement nous sommes devenus la rusée de tout le monde à cause des maliens des fils du Mali, malheureusement.

Il y a de l’espoir, il y a des maliens qui croient à ce pays qui sont convaincus qui sont la bonne foi, de travailler pour le Mali par pour leurs  poches d’intérêt, je leur lance un appel, tous ceux qui veulent travailler pour le Mali qui ne cherche pas leur propre intérêt, donnons-nous la main et faisons en sorte que le Mali puisse se relevé la tête.

Par Diakaridia Camara

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