MALI : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Le premier ministre Soumeylou B. Maiga qui avait un semblant de contrôle sur la situation a baissé les bras présentant son probable départ. Et le président IBK essaie difficilement de reprendre la main. Pendant ce temps c’est tout un pays qui est pris en otage.
Les plus pessimistes craignent le pire au regard de la situation qui s’empire au jour le jour. De la crise sécuritaire, le front social est aussi en ébullition. Il s’agit par-là, au premier plan, de la grève chronique des enseignants en cours et pour cause de laquelle une grande manifestation est annoncée dans les rues de Bamako demain vendredi 22 mars. Avant ce rendez-vous de demain, plusieurs localités à l’intérieur du pays ont vibré demandant la reprise des cours paralysés depuis quelques trois mois.
Au-delà des rues, à l’hôpital Gabriel Touré, c’est le matériel et les sous qui manquent avec impossibilité de faire des opérations chirurgicales : Paralysie totale et le personnel a décidé d’aller en grève pour les 27 et 28 mars prochains. La grogne sociale s’amplifie et le Malien se pose toujours la question à savoir ce qui ne va pas.
Soumeylou a baissé la main
Celui qui a réussi le pari de l’organisation presque impossible de la dernière élection présidentielle, se verra très peu d’obstacles d’autres problèmes concernant la vie de la nation malienne sauf si ce n’est que la bonne foi de l’intéressé de lui-même qui manque dans les faits Soumeylou B Maiga, il s’agit bien de lui, ne semble plus être cet homme totalement engagé pour la cause du Mali. Et la belle illustration nous l’avons à travers la gestion par lui faite de la crise scolaire. Comment ?
Soumeylou B. Maiga avait toutes les cartes pour convaincre ses interlocuteurs syndicalistes de l’éducation lors de leur rencontre du week-end dernier. Mais, a-t-on appris, le premier n’a pu proposer rien de concret : ‘‘Nous voulons des propositions écrites et sincères…’’, nous confie un syndicalistes. Chose que le premier ministre a manqué dans sa démarche. Et les grévistes, lors d’une réunion le mardi 19 mars, n’ont pu que jeter dans les poubelles les propositions verbales du premier ministre qui n’ont jusque-là pas été rendues publiques.
De ce fait il y a bien une bonne raison de croire que l’actuel premier ministre a bien baissé les bras dans la gestion des différentes crises qui secouent actuellement le pays. Pourquoi ? L’autre nous répondra que Soumeylou a conscience que ses jours sont comptés à la primature et définitivement décidé de tout laisser tomber pour ne pas dire couler….
Source: La Sirène