NON-PARTICIPATION DU SYNTADE A LA GREVE DE L’UNTM : L’illégalité et l’illégitimité de Yacouba Katilé, étalées au grand jour !
La grève de soixante douze (72) heures décrétée les 9, 10 et 11 janvier 2019 par le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali a vu la non-participation de la section de l’administration générale du syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat. Une victoire pour Khéfing Kanté et ses militants qui viennent de prouver aux yeux des observateurs avertis du monde syndical malien de l’illégalité et de l’illégitimité de Yacouba Katilé à parler à leur nom au sein de l’UNTM. Face à ce lâchage par sa base, celui qui se prenait comme secrétaire général du SYNTADE tombe honteusement dans des accusations mensongères et fallacieuses contre le gouvernement comme étant derrière la non-participation dudit syndicat.
En décrétant la grève de soixante douze (72) heures les 9, 10, et 11 janvier 2019 au nom de l’union nationale des travailleurs du Mali, les secrétaires généraux des douze(12) syndicats pardon les larbins de Yacouba Katilé, ne pouvaient jamais imaginer que le syndicat à savoir le SYNTADE qu’ils croyaient être dirigé et bien maitrisé par leur mentor, n’allait pas participer à cette grève. Aujourd’hui ils se sont rendus à l’évidence que le secrétaire général de l’UNTM n’a aucun contrôle sur sa base depuis le 26 juin 2018 où il a perdu toute légitimité et toute légalité à parler au nom des militants de la section de l’administration générale du syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat pour avoir violer les articles 5, 6, 15 ,16 et 17. Comme pour se moquer d’eux, le suffisant Yacouba Katilé pousse l’outrecuidance jusqu’à s’autoproclamer secrétaire général du SYNTADE le 22 novembre 2018. Mais c’était mal connaitre la volonté et la détermination des militantes et militants du SYNTADE sous la conduite de Khéfing Kanté à faire respecter les statuts et règlements de leur syndicat. Ce qui prouve que le combat noble de Khéfing Kanté à dénoncer par tous les moyens légaux les dérives autoritaires de leur désormais ancien secrétaire général en disgrâce même au sein du comité national des travailleurs de la douane.
Les vraies motivations de la grève décrétée par Yacouba Katilé
Sentant certainement le crépuscule de sa carrière syndicale au sein du SYNTADE (ce qui lui coûtera son poste de secrétaire général lors du prochain congrès de l’UNTM au mois de mars prochain) Yacouba Katilé décide de se venger du gouvernement qu’il accuse ouvertement d’être derrière les militantes et militantes du SYNTADE et de le remplacer par Khéfing Kanté, secrétaire général du SAG-SYNTADE et non moins secrétaire général du comité syndical de l’ANPE. La preuve il n’a pas hésité à saisir le gouvernement via un communiqué lu à l’ORTM que le secrétaire général de la SAG-SYNTADE est suspendu par ses soins de toute activité syndicale. Une autre violation des statuts de l’UNTM car il ne revient pas au secrétaire général de la centrale de suspendre un secrétaire général d’une section syndicale ou d’un comité syndical fut-il Khéfing Kanté. Pour ceux qui ne le savent pas le SYNTADE est le plus grand syndicat des 13 syndicats affiliés à l’UNTM dont est issu le douanier devenu syndicaliste en disgrâce. Voyant son illégalité et son illégitimité étalées tous les jours sur la place publique depuis le 22 novembre 2018, au niveau du SYNTADE et son impopularité grandissante au sein de sa propre corporation à savoir le syndicat national des travailleurs de la douane, le désormais ancien secrétaire général du SYNTADE n’avait qu’un seul salut que de se rabattre sur ses larbins nichés au sein de l’UNTM pour tenter de survivre le peu de temps comme secrétaire général de la centrale syndicale d’ici le congrès ordinaire de mars prochain. Autre motivation réelle, Yacouba Katilé n’aurait pas digéré du fait que sa femme, Hadiaratou Sène soit éjectée de son poste de chargée de mission au ministère des Mines et du Pétrole dans le gouvernement de SBM II. Sinon comment comprendre que des doléances soumises au gouvernement ne puissent pas prendre en compte les préoccupations de tous les syndicats affiliés à la centrale syndicale plus particulièrement celui du SYNTADE (c’est à dire le syndicat majoritaire parmi les 13) qui se voit exclu tout simplement son secrétaire général refuse de lui vénérer comme un Dieu. Comment aussi comprendre que le point 12 portant sur le recrutement massif des jeunes chômeurs qui ne figure pas dans le cahier de doléances déposé le 2 Mai 2018 se trouve en premier dans le cahier de charge du préavis de grève des 9, 10 et 11 janvier 2019 et au même moment exiger du gouvernement l’extension de l’âge de la retraite des fonctionnaires à 65 ans. Quelle incohérence. La question que tout le monde se pose, c’est de savoir depuis quand il existe un syndicat des chômeurs affilié à l’UNTM. En réalité ce dernier a été taillé pour lui et ses larbins qui seraient pour les uns à 1 an de la retraite et d’autres à 2 ans. Si réellement le secrétaire général de la centrale syndicale comme il le dit se soucie des chômeurs, des partants volontaires à la retraite, des compressés qui date depuis 10 ans, du problème des cheminots datant de plus de trois ans, où était-il durant tout ce temps alors qu’il occupe les locaux de la bourse du travail depuis le 26 juin 2013. Mais tout ce qui l’intéresse c’est de placer ses larbins nichés au sein de la centrale syndicale comme PCA (président du conseil d’administration) au sein des administrations publiques. Selon nos investigations, les présidents des conseils d’administration des services d’administration comme le FAFPA, l’APEJ, la CANAM, l’ONEF, la CMSS pour ne pas citer que ceux-ci, sont des membres de l’UNTM et qui ne jurent que par Yacouba Katilé. Or en la matière ces postes doivent revenir aux responsables syndicaux de ces différents services qui vivent quotidiennement des préoccupations et des difficultés des employés. Comme on le voit, Il ne fait aucun doute que ces doléances ne sont ni moins ni plus que des doléances fantaisistes et populistes pour se faire applaudir par les chômeurs et les mécontents du régime. Ce qui fera dire à certains observateurs avertis du monde syndical que Katilé et ses larbins des 12 syndicats allaient de toute façon partir en grève sachant que le gouvernement n’acceptera jamais ces dites doléances qui frisent le mépris voire la malhonnêteté intellectuelle. Un autre observateur averti de déclarer que même si le gouvernement avait accepté toutes leurs doléances, la grève était inévitable car la motivation du locataire de la bourse du travail était personnelle. Malgré la disponibilité et la ferme volonté de dialoguer sincèrement pour trouver une satisfaction à la majorité de leurs revendications, le banni du SNTD et du SYNTADE a décidé unilatéralement de mettre fin à la discussion. Incohérence quand tu nous tiens !
Sadou Bocoum
La Mutation