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PROJET DE RECONSTRUCTION ET DE RELANCE ECONOMIQUE (PRRE) Un financement additionnel de 17 milliards de F CFA acquis

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La salle de Conférence du ministère de l’Economie et des Finances a servi de cadre le vendredi 14 décembre 2018 à la cérémonie de signature de l’accord de financement additionnel du Projet de Reconstruction et de Relance Economique (PRRE). Cela, entre le Gouvernement du Mali, à travers le ministère de l’Economie et des Finances et la Banque mondiale. D’un montant de 30 millions de Dollars, soit 17 milliards de F CFA, ce financement additionnel permettra au Gouvernement du Mali de consolider les acquis du financement initial du projet et d’étendre ses activités.

L’accord de financement additionnel a été signé, coté malien par Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances et coté Banque mondiale, par Mme Soukeyna Kane, qui représente l’institution financière au Mali.
Tout d’abord, il faut retenir que le PRRE vise à appuyer le Gouvernement du Mali dans ses efforts de sortie de la profonde crise politique et sécuritaire que le pays a connue en 2012. Le projet initial, d’un montant de cent millions de dollars américains, a pour objectif de réhabiliter des infrastructures de base et restaurer des activités productives des communautés touchées par la crise. A la date d’aujourd’hui, la mise en œuvre du PRRE aura permis, selon Mme Soukeyna Kane, la reprise de la fourniture de services sociaux de base de même que d’activités productives dans toutes ses zones cibles. Cela a contribué au retour de nombreuses populations dans leurs zones d’origine qu’elles avaient dû abandonner du fait de la crise. Ainsi, pour elle, malgré les défis rencontrés dans sa mise en œuvre, notamment un retard de près de 12 mois dans son démarrage et depuis, une situation sécuritaire particulièrement difficile dans plusieurs zones d’intervention, il demeure que le projet a pratiquement atteint, à date, sa cible de 1 million 4 milles bénéficiaires affectés par la crise dans les régions du Centre, du Nord et les déplacés internes dans le Sud.
C’est ainsi, dit-elle, par exemple, que les infrastructures locales ciblées par le projet ont été réhabilitées et équipées à concurrence de 98% pour les salles de classe, et 73% pour les systèmes d’approvisionnement en eau. Par ailleurs, 93% des micro-projets productifs prévus ont été financés dont 38% au profit d’organisations féminines. Une aide d’urgence a été apportée à environ 50 milles personnes vulnérables contre un objectif initial de 52 milles.
En matière de participation communautaire et de gouvernance locale, le projet a permis d’initier et maintenir une bonne dynamique de mobilisation sociale. Cela autour de la détermination des priorités d’intervention du projet au niveau communautaire ; et du suivi participatif des activités tant de réalisation des investissements que d’exploitation des actifs mis en place. C’est ainsi que 290 milles personnes au moins ont pu participer à diverses consultations locales contre un objectif initial de 322 milles. Ce qui a permis de renforcer tant l’appropriation du projet par les bénéficiaires que la cohésion sociale au niveau de plusieurs communautés pour une sortie de crise rapide.
24 mois supplémentaires
Pour Mme Soukeyna Kane, c’est dans ce contexte que la Banque mondiale a consenti, le 30 octobre 2018, un financement additionnel de 30 millions de dollars américains au projet. D’abord, pour consolider les résultats concrets déjà obtenus et ensuite, pour augmenter le potentiel de l’approche d’intervention du projet à produire des résultats rapides et tangibles, particulièrement dans des zones sujettes à une insécurité récurrente. Cela devrait permettre de maintenir le PRRE, pendant 24 mois supplémentaires, en appui à la mise en œuvre du Cadre pour la relance économique et le développement durable (CREDD) et de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il s’inscrit dans le cadre de l’Alliance Sahel qui est une initiative visant à accélérer la mise œuvre des opérations de développement dans les zones fragiles du Sahel pour des impacts rapides sur les populations.
La première zone économique ciblée dans ce contexte est celle de Konna, avec la réhabilitation du port de pêche de la localité comme point d’ancrage de cette approche multisectorielle et multi-bailleur.
En retour, le ministre Boubou Cissé a rappelé avec satisfaction que la signature de cet Accord de financement additionnel est le 9ème accord signé avec le Banque mondiale. Cela depuis le début de l’année 2018, totalisant un montant de plus de 342,2 millions de dollars américains, soit environ 198 milliards de FCFA.
«L’Accord de financement additionnel que nous venons de signer, d’un montant de 30 millions de dollars US, soit 17 milliards FCFA environ sous forme de don, permettra au Gouvernement du Mali de consolider les acquis du financement initial de ce projet et d’étendre ses activités et ses bénéfices à d’autres populations vulnérables du nord et du centre du Mali touchées par la crise multidimensionnelle de 2012» a-t-il fait savoir.
En outre, pour le ministre Boubou Cissé, le présent financement permettra de consolider les réalisations du financement initial et surtout, entreprendre des actions de développement dans les zones économiques comme celle de Konna pour la relance des activités de pêche, d’Ansongo et de Goundam ainsi que des activités d’élevage, entre autres.
Enfin, le ministre a rassuré que le Mali ne ménagera aucun effort pour honorer les engagements pris afin d’assurer la bonne réalisation de ce projet.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com

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