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Rapport 2021 de la Commission nationale des droits de l’homme: les droits des maliens vus à la loupe

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Le rapport 2021 de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a été publié. Votre journal a parcouru le document et vous en livre les principaux points évoqués. Entre autres information importantes, nous retenons que la grâce présidentielle accordée à certains détenus par le Président de la transition a permis de décongestionner les milieux carcéraux durant l’année 2021. De là à estimer que la grâce présidentielle est une alternative, une solution au surpeuplement des milieux carcéraux, il n’y a qu’un petit pas que beaucoup de citoyens n’ont pas hésité à franchir.

En effet, selon le rapport 2021 de la CNDH, les droits des personnes privées de liberté et la situation carcérale ont connu un léger progrès avec la décongestion des prisons suite à la grâce présidentielle accordée à certains détenus. C’est d’autant plus intéressant à souligner que le rapport relève : « les plus grands défis auxquels le Mali doit faire face demeurent la surpopulation carcérale, le dépassement des délais de garde à vue, de détention provisoire et les conditions de détention souvent inhumaines »

Le rapport du président Aguibou Bouaré et ses collègues a aussi fait passer en revue l’état des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, les droits des personnes vulnérables, la situation carcérale et les conditions de détention ainsi que le droit à un environnement sain. Un accent particulier a été mis sur la question de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes.

Car, selon le rapport 2021 de la CNDH, le phénomène de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes a connu une évolution inquiétante, en raison, notamment, de ses manifestations de plus en plus violentes qui ont conduit à des pertes en vie humaine, des atteintes à l’intégrité physique et morale, des atteintes au droit de propriété, de nombreux déplacés internes, etc.

« L’année 2021 a été particulièrement éprouvante pour les populations, marquée par des abus et violations graves des droits de l’Homme constitutifs d’atteintes aux droits à la vie et au respect de l’intégrité physique, à la liberté de presse, de manifestation, de cortège et de réunion, perpétrés, notamment au Centre et au Nord du pays. », s’alarment les responsables de la CNDH.

Quant au droit à la santé, si des progrès ont été constatés en matière d’équipement essentiellement, le comportement de certains agents de santé, reste à déplorer. A cela s’ajoute l’absence des services de santé dans les zones de conflit depuis un certain temps.

Le droit à l’éducation a souffert d’effectivité dans les zones de conflits en raison, notamment des fermetures d’écoles sur menaces de groupes terroristes.

S’agissant des droits de la femme, le rapport indique qu’ils ont connu un léger progrès, notamment à travers la représentativité dans les instances de décision. « Force est de constater que les violences basées sur le genre (VBG) ont augmenté́ dans le pays, notamment dans la Région de Mopti où les viols collectifs et la répudiation sont monnaie courante. », rappelle le rapport 2021 de la CNDH.

Enfin, le rapport 2021 de la CNDH formule, à l’attention du Gouvernement, des recommandations générales qui portent, entre autres, sur : la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ; le renforcement de l’institution judiciaire en ressources humaines, matérielles et financières lui permettant d’enquêter et de statuer sur les cas de violations graves des droits de l’Homme commises au Mali; l’adoption d’une loi réprimant l’esclavage et les pratiques assimilées ; l’adoption d’une loi réprimant les VBG ; le renforcement et l’amélioration des mécanismes de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Oumar Barou Sidibé

maliplume01@gmail.com                              

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