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TIKTOK, WHATSAPP : quand des filles bloquent leurs parents !

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Accros aux téléphones portables, des filles maliennes, évoquent leur dépendance à TikTok, Snapchat et Instagram. Des applications utilisées pour se divertir et faire des rencontres. Pour cacher leur vie de réseaux sociaux, certaines font le choix de bloquer les parents. En ce moment, ceux-ci ne verront pas leurs publications dont les contenus jurent parfois avec l’éducation familiale.

Elles scrollent, swipent des petites vidéos qu’ils font défiler avec leur pouce. Les jeunes filles ont le nez collé sur les applications TikTok, Snapchat et Instagram. Elles y trouvent des utilisations multiples : se divertir avec des danses ou des scènes humoristiques, trouver des recettes de cuisine « faciles et rapides » ou encore des explications de professeurs… « Quand c’est vraiment drôle, on partage », affirme un jeune. 

Elles différencient ces applications de vidéos courtes des autres modèles considérés comme obsolètes. « Quand on voit des vidéos sur TikTok, ça donne envie. Mais Youtube, ça parle trop », compare une jeune fille. Un camarade juge que 10 minutes de vidéo, « c’est trop ». Car ces jeunes « swipent » très vite et surtout dès qu’un contenu ne retient pas leur attention. 

En revanche, elles postent très peu sur ces réseaux sociaux pour se protéger. « Des gens ne vont pas aimer et te rabaisser », déplore une fille. Elles le font aussi en cachette de leurs parents, pour éviter qu’ils ne s’énervent. Certains bloquent d’ailleurs leurs paternels : « j’ai peur de faire quelque chose qu’ils vont pas aimer », lâche une jeune fille. Une autre a son père qui est très présent sur les réseaux pour la pister. Mais elle juge son utilisation gênante, comme celle de beaucoup d’adultes, considérée comme décalée avec leur univers et manquant de « professionnalisme ». 

Elles reconnaissent perdre un temps fou à regarder ces vidéos. « Parfois, je me retrouve à regarder pendant 1h ou 2h, alors que ce n’est pas ce que je voulais faire », avoue une jeune fille. « Le week-end, j’y passe parfois 8h par jour », va plus loin un autre jeune. Mais aucun n’est, pour autant, prêt à raccrocher.

Barou Kolontigui

maliplume01@gmail.com

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