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Edito : Les facettes de l’actualité !

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L’actualité impose ses exigences.

Cette semaine elle a imposé à tous les Maliens sa dose conjuguée de joie et de mélancolie. Notamment sur le théâtre de la lutte contre le terrorisme.

Au moment même où tout le monde savourait le sacre des poulains de ‘’Mourlé’’ à la CAN U20 de Niamey, comme une trainée de poudre, l’assassinat du juge Soungalo Koné, a soudainement occupé les réseaux sociaux, d’abord au conditionnel, puis  au présent de l’indicatif. Au lieu d’assassinat, on a évoqué un cas de mort naturelle, des suites d’une maladie. Les juges du pays, la mort dans l’âme, observent à partir de ce matin un deuil de trois jours à la mémoire de leur homologue.

A la surprise générale, l’actualité prend une autre tournure, cette fois-ci dans le bons sens, la libération du préfet de Tennekoun et brusquement du journaliste Issiaka Tamboura, des mains de leurs ravisseurs.

Pêle-mêle, les commentaires ont fusé de partout. Des têtes surchauffées de casquette d’analyste, ne manqueront pas de dire qu’il s’agit d’un autre boucan du Gouvernement pour atténuer les ardeurs. Et pourtant l’évènement était à marquer d’une pierre blanche. Pour l’une des rares fois, sans bruit ni d’autres formes de tapage, deux importants fils du pays ont été libérés. Des otages qui ont marqué tous les esprits.

Le préfet de Tennenkoun qui a fait une vidéo, quelques jours auparavant, dans laquelle il demandait des excuses à ses deux épouses et enfants pour la situation de tristesse dont son sort les a plongés.

 Le journaliste Issiaka Tamboura, que la photo passait en boucle sur les profils de ses ‘’pauvres’’ confrères. Chacun selon son commentaire racontait quelques souvenirs gardés ou partagés avec lui. C’est peu dire, que d’affirmer que personne ne croyait au retour parmi nous de notre confrère, surtout à partir des efforts exclusifs de nos autorités. Eh bien, cela fut le cas, sans bavure ni doublure dans la paternité de la conduite des choses.

Entre temps l’actualité suivait son petit bonhomme de chemin.

Dès l’annonce de l’arrivée du Premier ministre français dans notre capitale, des pseudos activistes ont commencé à fourber leurs armes. D’une moue dubitative, ils multiplient et propagent des vidéos antifrançais avec en toile fond, la question de la monnaie CFA. Pour un pays affecté par de menaces permanentes d’attaques terroristes, de conflits intercommunautaires et d’insécurité urbaine, on voyait mal le bienfondé de la détermination de cette meute de contestataires à vouloir propulser la question de monnaie au-devant des préoccupations. Mais en réalité, leur brusque levée de bouclier cachait mal leur vrai dessein : empêcher le PM Soumeylou Boubèye Maïga d’être vue en compagnie de son homologue français. Un privilège de trop (à leurs yeux) pour un chef de gouvernement dont un stade rempli demande le limogeage. Or si réellement ces activistes prenaient le cours normal de l’actualité avec foi pour leur pays, la venue du Premier ministre français devrait servir de cadre pour aller remercier la France, à travers sa force Barkhane pour ses récents succès sur les groupes islamistes qui sévissent au Mali et au Sahel. Cela, tout en l’exhortant à vite finir la lutte enclenchée, afin de faire retourner Kidal dans les girons de la République du Mali, qui passe par l’extermination du chef terroriste Iyad Ag Ghali, à la suite de ses lieutenants Amadou Kouffa et le redoutable Yahya Abou El Hamame (tous abattus par Barkhane).

Comme une réponse de la bergère au berger, les islamistes, profitant de cette situation de discordance n’ont pas attendu. Ils ont opéré deux attaques d’envergure en l’espace d’un weekend, l’une sur la route de Siby (ayant occasionné la mort de trois casques bleus) et l’autre contre le camp militaire de Koulikoro (par un véhicule kamikaze explosé à l’entrée du camp).

Si on privilégie les choses de la vie à la vie elle-même, voilà ce qui arrive.

La Rédaction

Le Sursaut

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