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AFFAIRE FONCIERE A BOLIBANA : Boubacar Yara avec sa mallette d’argent rabroué par les notables

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Malgré des propositions de millions eux faites par l’opérateur économique Boubacar Yara, pour céder l’unique espace qui sert de marché et de terrain de football pour les jeunes, chefs coutumiers et religieux du quartier sont restés intraitables. Le richissime a donc échoué dans sa tentative de corruption.

L’affaire foncière opposant les habitants du quartier Bolibana et l’homme d’affaires Boubacar Yara date de 2016. Mais, depuis 1990, l’espace en question était un dépotoir d’ordures. Le terrain était également convoité par la population auprès de la mairie de la commune III pour faire des réalisations d’intérêt public, notamment un terrain de sport, une maison des jeunes.
Les nombreuses sollicitations des sages du quartier sont restées sans suite auprès de l’ancien maire de la commune III, Kader Sidibé. Profitant de ce vide, les femmes du quartier, en manque d’espace pour le marché, ont occupé le terrain.
À la surprise générale, Boubacar Yara est venu annoncer en 2016 que le terrain lui appartenait et qu’il en possédait le titre foncier. L’enquête de la population a révélé qu’il existe un contrat de vente entre la mairie de la commune III et M. Yara. C’est dans ce contexte que la délégation du quartier est venue voir Kader Sidibé qui a aussitôt reconnu son forfait. Malgré l’instance de la population, Kader n’a pas bronché.
Selon le maire délégué de Bolibana, Mamadou Kaita, dans sa tentative de médiation, Boubacar Yara a essayé de corrompre des notables et religieux avec des millions pour abandonner le lieu. Selon lui, les notables et les religieux du quartier sont restés intraitables sur la question. Pas question de prendre un franc avec une personne qui veut faire main basse sur l’unique espace du quartier.
En apportant des billets de banque dans des sachets en plastique chez les notables et religieux, le sieur Yara avait oublié un détail : c’est que l’argent ne résout pas tout. Face à la survie, l’argent demeure secondaire.
Selon le maire, c’est une question de souveraineté pour la population et pas question de céder ce terrain à une seule personne : «C’est une cause publique contre une personne. Il faut que les autorités écoutent le peuple dans cette affaire. Mon rôle en tant qu’élu, c’est d’aider la population. Je me battrai auprès des autorités pour sauver cet espace car le quartier ne possède aucun autre terrain».
Dans cette affaire, l’image de l’ancien maire de la commune III, Kader Sidibé, est sérieusement ternie. Il est soupçonné par la population d’avoir pris un pot-de-vin avec l’opérateur économique. L’actuel maire de la commune et les habitants travaillent main dans la main pour tirer les choses au clair. Les habitants du quartier peuvent désormais compter sur le soutien des autorités locales dans cette affaire.
Affaire à suivre
Y. Doumbia
Le débat

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